X - La mort
Je ne chante pas la mort c'est un sujet trop glauque
Trop morbide et trop noir d'après ce qu'on en dit
Mais je déteste on et j'emmerde les autres
Quand j'enferme la mort dans ma misanthropie
Il n'y a que l'amour qui peut donner la mort
Ou quelque maladie pour ceux qui n'ont pas su
Soigner leur cœur ou les souvenirs de leur corps
Se cachant leurs entrailles dans leur ventre décousu
Car la mort est la sœur de ce qu'on nomme amour
Épris de Liberté que mangent les vautours
Sur cette charogne infâme qu'est la chair de nos morts
Oubliés résistants, exterminés les sourds
Éteignez les télés rendant le monde obscène
Éteignez les télés qui ne sont que la scène
De toutes ces pensées sales gagnant les antipodes
Des conditions humaines, des âmes qui s'érodent
Au fil du temps qui est le chemin vers la mort
Au fil du temps qui est le chemin vers la mort
La banalisation de la pornographie
- Je ne parle pas de sexe, mais de médiocrités
Rendant l'Homme plus con et encore plus soumis
Au fond de sa prison qui veille à le garder
Au milieu de ses murs pour qu'il ne puisse voir
Combien il y a d'idées qui peuvent surgir du noir
Loin de ces émissions depuis longtemps déjà
Tombées au fond du trou et même bien au delà
De cette décadence qu'est l'immense pauvreté
De l'intellect de ceux qui se disent dirigeants
Je n'ai pas de maitre et je n'en aurai jamais -
Cette banalisation me revient tristement
Même par la voix de ceux qui restent les plus grands
Même par ma propre voix qui se croit protégée
Nous sommes tous des complices de ce que l'on nous fait
Comme quelque masochiste excité par le fouet
Qu'il soit haine ou amour le menant vers la mort
Qu'il soit haine ou amour le menant vers la mort
Je chanterai la mort si jamais ça me chante
Si elle me fait chanter en sachant me corrompre
En dealant avec moi des rimes élégantes
Alors je pourrais bien un matin interrompre
Grâce à une overdose de chansons et de rimes
Mon cerveau bouillonnant l'autocratique errance
Que le sang dans mes veines battait à plein régime
Pour un jour exploser ma tête dans une transe
Quand je provoquerai quelques afflux sanguins
A coups d'inspiration toujours dans l'élégance
D'une bombe sans dégâts collatéraux humains
Comme un enfant pleurant de la falaise balance
Son corps frêle et si lourd s'éclatant sur le sol
Dans une marrée de sang qui ressemblait au mien
Comme une rose des vents composant la boussole
Du nouveau crucifix du monde de demain
Qui nous emmènera à jamais vers la mort
Qui nous emmènera à jamais vers la mort