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Peter Pan - Himiko
28 janvier 2009

Les filles, l'amour et les questions

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      On baise, on embrasse, on aime, on déteste, on largue, on se fait larguer et puis il y a les questions : pourquoi on n'arrive pas à rester longtemps avec quelqu'un ? Pourquoi on est triste quand on est seul ? Pourquoi quand on est avec quelqu'un ça marche pas ? Est-ce que l'autre nous aime autant que nous on l'aime ? Pourquoi les filles sont chiantes ? Pourquoi les mecs sont jaloux ? Pourquoi on se demande qui sera là après ? Pourtant on le sait, on sait ce que c'est l'amour : on a vu des films d'amour, lu des livres d'amour, des histoires d'amour. On est prévenu. Pourtant on ne sait rien et on galère toujours. On avance, on vivote de fille en fille et on se demande quelle sera la dernière. La bonne. Toutes ces filles, je les regarde comme des bons souvenirs parce que je ne regrette rien. Celles que j'ai aimé, celles avec lesquelles j'ai couché, celles que j'ai raté, celles avec qui j'ai eu envie de coucher, celle dont j'ai eu envie qu'elles m'aiment. Pourtant je me regarde dans la glace, j'ai vingt-deux ans et je suis toujours seul, à chercher, à me dire que c'est peut-être la bonne et ça ne marche pas. Je ne sais pas comment faire et toutes ces questions restent sans réponses.
      
Et la dernière, on se demande toujours si c'est elle, ou elle, puis elle. On ne peut pas l'attraper tout de suite ; il faut se tromper, il faut les ouvrir lentement, comme un cadeau que l'on déballe avec soin et on attend de se voir offrir le jouet duquel on ne va pas se lasser, celui duquel on prend soin, celui qu'on aimera comme un gosse avec son ours en peluches préféré, comme un gosse qui dort avec ses nouvelles baskets. Finelement c'est comme le matériel, l'amour : c'est une histoire de possession. Non, non c'est pas possible. On ne possède pas quelqu'un. Personne ne m'appartient et je n'appartiens et n'appartiendrai jamais à personne. Jamais. Donc ce n'est pas du matériel. On aime les personnes parce qu'elles sont belles.
      
On cherche toujours ce que c'est que la vraie vie. On n'y croit pas trop, on sait très bien que le prince charmant ou la princesse des contes que l'on lisait enfant n'existent pas, on ne croit même plus vraiment en le pouvoir de l'amour mais on continue à chercher, à multiplier, soustraire, additionner, collectionner, chercher, courir, reculer, penser, pleurer, rire, jouir, bander, lécher, aimer, grandir, avoir l'air con, offrir, donner, recevoir, partager. Et finalement on attend toujours. On attend les filles. On attend la fille. Celle dont on se dit qu'elle pourrait nous rendre heureux, tout nous donner en sachant au fond de soi que jamais personne ne donne tout mais que le bonheur est fait d'un ensemble de choses et qu'il ne repose pas que sur l'amour mais on continue de le chercher comme les Chevaliers de la Table Ronde cherchaient le Graal en y laissant leur peau les uns après les autres. Moi, j'espère que ce sera elle la dernière mais comment savoir. Comment savoir ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule demain, dans une semaine, un mois, un an ? Comment savoir si on va bien s'entendre, si elle arrivera à me supporter. Ma vie est un tel bordel, je suis tellement invivable, chiant, égoïste, misanthrope, solitaire, casanier, passionné, anarchiste, râleur, buveur, fumeur, inconscient, libre, incorrect, provocateur, sexuel, détestable parfois, trop aimant d'autres fois. C'est pour cela que j'écris : pour essayer de ranger le bordel dans ma vie et dans ma tête. On écrit pour être ce que l'on veut être sans jamais y parvenir vraiment. On écrit pour se détacher de la réalité, pour se construire des rêves qui nous tiennent en vie même si l'on sait très bien au fond de nous que l'on n'y croit pas une seconde. On écrit pour désirer et pour exister auprès de quelqu'un, on cherche une relation, du cul, une amitié, une main tendue, une écoute, une sorte de reconnaissance, comme si l'on avait sans cesse quelque chose à prouver. Être ne suffit pas, il faut avoir, alors que les gens nous aiment pour ce que l'on est, pas pour ce que l'on a, pas pour ce que l'on fait ou pour ce que l'on ne fait pas. Pourquoi est-ce que l'on cherche à prouver quelque chose au-delà de nous-mêmes ? Pourquoi ne cherchons-nous pas simplement à prouver que nous sommes uniquement nous-mêmes et que cela devrait suffire. Pourquoi doit-on sans cesse faire des surprises, surprendre, faire des efforts ? Des efforts, dans un couple, ça n'existe pas. C'est aussi une utopie mais j'ai la faiblesse d'y croire encore. J'ai la faiblesse de croire que le sexe n'est pas forcément la moitié de l'équilibre d'un couple, j'ai la faiblesse de croire que s'engueuler n'est nécessaire que si l'on aime la personne avec qui on s'engueule parce que je ne vois pas l'intérêt de me faire chier à m'engueuler avec quelqu'un dont je me fous. Je suis politiquement, amoureusement, socialement, personnellement complètement désespéré. Alors j'essaye de garder cette part d'utopie digne de l'idéalisme et des rêves d'un gamin de cinq ans parce que c'est aussi ce qui me tient en vie. Alors l'amour, finalement, je n'y connais pas grand chose, aussi peu de choses que vous. On n'y connait jamais rien en amour parce qu'on ne baise jamais les autres : quoi qu'il arrive, on se fait toujours baiser. On a toujours mal et on recommence, on cherche à nouveau. Tout n'est qu'éternel recommencement. Finalement, ce qui me sauve, même si ça fait mal parce que l'amour et la vie ça fait toujours mal, c'est que je suis amoureux. C'est pas grave. Ça arrive à des gens très bien et comme ce n'est pas une maladie grave, je n'ai pas envie de me soigner.

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Commentaires
S
et je rajoute : les mecs, l'amour et les questions<br /> bon week !!!
S
et ben 25 ou 30 ans plus loin , c'est toujours pareil mais pas grave et moi non plus je n'ai pas envi de me soigner!!!!!!
G
Je t'excuse de ne pas t'en être aperçu mais...<br /> Je suis une fille (c'est écrit sur mon Myspace en plus! t'aurais pu lire, merde!)<br /> Et la prochaine fois que tu me confonds avec ton papi... Fais gaffe!
P
Gaia :<br /> Oui, t'es pas net quand même.<br /> <br /> Mlle Lily :<br /> Pfff... bribes de fatigue...<br /> <br /> Titemel :<br /> Ben écoute de rien.<br /> Ca déprime pas trop l'histoire de ta tante : je vais pas attendre 55 ans lol. On se demande toujours quelle sera la dernière (ou le dernier), celle cachée derrière les autres et qui attendait depuis le début...<br /> Biz.
T
Merci, Peter Pan, merci pour ce message! Tu dis les mots justes, tu exprimes exactement ce que je ressnes: pourquoi? Pourquoi ça marche pas? Est-ce lui? Ou lui? Ou lui? Et si je restais seule avec mes craintes, mes psychotages et tout l'amour que j'ai à donner? Continue de chercher... Une de mes tantes a rencontré l'homme de sa vie à 55 ans :-) <br /> Becs
Peter Pan - Himiko
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