I - La dissection de la césure
Je l'ai revue pendant quelques jours et je me rends compte que rien n'a changé. C'est même encore mieux. Malgré les parasites, malgré les autres, malgré elle et malgré moi. Ca fait du bien, comme une cure. Le calme avant la tempête. Le nettoyage de l'âme avant de m'immerger à nouveau dans les abysses des enfers, une mer bien trop visqueuse pour savoir y plonger en espérant remonter un jour à la surface. Il faudra penser à mourir un jour. Je le ferai, c'est promis. Je le ferai pour que l'on puisse l'aimer un peu plus, un peu mieux. Pour que je sois enfin moi, ignorant enfin cette schizophrénie qui résonne dans ma tête sans que je ne puisse faire rien d'autre que regarder. Je veux crever, j'en ai marre de rester dans ce coin, seule, à pleurer. Je veux le laisser vivre, lui, le grand.